- Couvert
- Mouillé
- Faible
La pluie qui s’est invitée dans la journée a assoupli la pelouse du stade René Poignet et les conditions de jeu s’annoncent idéales. Nos hôtes sont orphelins de leur mentor Christian Doussaud, séquestré dans un wagon circulant entre Brive et Cerbères. Pour autant, le groupe aux couleurs Tango dans lequel nous retrouvons avec plaisir des visages familiers, a de l’allure.
Dans nos rangs, les absences conjuguées du Président Jo Mouysset en proie à une dégénérescence des cartilages du genou et du Trésorier Pascal Rocafull dont le réveil d’une vieille lésion du tendon d’Achille lui a fait préférer le passionnant débat de la primaire des républicains, transfèrent à Pat Urtizberea, le secrétaire de notre bureau, la responsabilité de distribuer le temps de jeu entre la quinzaine de présents. En fait, c’est Nico qui va y mettre son grain de sel.
Eric Tanton se dévoue à l’arbitrage et nous propose d’en découdre en 3 périodes.
1ère période - Le positionnement de Grego et Wiliam dans les couloirs avec un quatuor constitué des frères Urtiz, Olive et David en dit long sur les ambitions offensives de nos coachs. Et en effet, la technique individuelle de nos hommes du milieu fait longtemps illusion. Nous avons la possession mais nos hôtes, bien organisés, défendent intelligemment, profitant de toute récupération pour nous contrer en spéculant sur la vitesse de Romain Gailllard qui, à la différence de son homonyme Rémi, n’est pas n’importe qui et ne fait pas n’importe quoi. Pendant une vingtaine de minutes, Greg sera peu inquiété malgré quelques essais de Marques, Chantalat et Gaillard déjà cité. Damien est le plus percutant, mais toutes ses frappes, souvent lointaines fuient le cadre. Et quand le cuir est dans la zone de vérité, le gardien local, Flo Chaminant fait le boulot. Le sérial buteur de la semaine dernière Béberto Daviot est en souffrance. Il observe ses coéquipiers faisant circuler la gonfle, mais elle lui est rarement destinée. A force de coulisser dans le vide, il perd pied et son capital confiance s’amenuise comme une poêlée de cèpes. Tant et si bien que, lorsqu’il est enfin, à la réception d’un centre de Damien venu de la droite, son intérieur pied droit propulse la bechigue à l’extérieur. Il a encore une occasion face au but mais sa demi-volée trouve la zone où Madrias gare ses camions. Patients, les ussacois vont nous donner une leçon de réalisme dans les 10 dernières minutes. Romain Gaillard se signale d’abord par une première frappe instantanée qui heurte le poteau de Greg. Il enchaîne par un débordement sur le côté gauche, il dépose Grego pour finir par un plat du pied enroulé dans le petit filet de Greg (1-0). Les ussacois finissent pied au plancher et nous subissons un second but de Stéphan Chantalat juste avant le terme du premier acte conclu sur ce 0-2.
2ème période - Quelques changements et remaniements de postes nous laissent entrevoir un possible retour si d’aventure nous avions le bon goût de réduire la marque très vite. Mais, il n’en sera rien ; même si nous rivalisons dans l’entre-jeu, nous manquons cruellement de conviction dans le dernier geste. Bébert affiche la mine déconfite des soirs où rien ne fonctionne. En grand penseur qu’il est, il se souvient de la formulation de Bébert Einstein :
«La théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne.
La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
Mais ici, nous avons réuni théorie et pratique: rien ne fonctionne et personne ne sait pourquoi».
Rarement, pareille géniale formule n’aura eu à s’appliquer, notamment quand Greg réussit à rattraper du bout des gants un ballon hostile frappé par Christophe Geneste, que Julien, je crois, qui croisait par la, finira par accompagner au fond des filets dans un mouvement peu orthodoxe (0-3). Quand la pibane s’en mêle, le naufrage n’est plus loin. Et, en effet, nous allons boire le calice jusqu’à la lie sur un centre parfait venu de la droite, passant devant le malheureux Greg pour une reprise gagnante de l’inévitable Geneste (0-4). Quand ça va mal, on se fait mal et Grego se fait une déchirure, remplacé illico par Damien. Ces déboires ne doivent cependant pas occulter notre persistance à produire du jeu ce qui donne du relief à cette partie. David est sans doute celui qui ce soir y apporte la meilleure contribution. Actif et lucide et toujours altruiste, il réalise une brillante prestation. Mais quand arrive le terme de ce second acte, les faits sont là ! Nous avons 4 longueurs de retard.
3ème période - C’est donc sans pression que nous honorons la dernière période en proposant un peu de temps de jeu à ceux qui n’en ont pas encore eu comme Nico et votre narrateur. L’état d’esprit est excellent et nous avons bien l’intention de sauver l’honneur même si ce dernier n’a jamais été bafoué. Vincent Vieillefond est passé dans les buts et sur une sortie hasardeuse en dehors de sa surface de réparation, j’aurais pu (du) réduire le score, mais mon tir instantané ne trouve pas le cadre pourtant déserté. Et comme il est écrit que nous devons recevoir une leçon de réalisme, nous en payons le prix immédiat, Geneste reprenant de la tête au second poteau un centre venu de la gauche pour crucifier Greg pour la 3ème fois. Ce hat trick qu’il convient de saluer aurait pu nous faire couler à pic (0-5). Mais dans un sursaut d’orgueil, nous allons construire deux ou trois actions dangereuses. La dernière sera la bonne. Julien a quitté sa base arrière pour être à la réception d’un bon service de Damien. Il se présente devant Vincent qu’il fixe avant de conclure par un plat du pied sécurité (5-1). On peut en rester là, constater la raclée subie, reconnaître la supériorité de nos hôtes, les remercier de leur sportivité et avoir une pensée émue pour Bébert dont la frustration du soir est à la hauteur de son insolente réussite de la semaine dernière.
Après la douche et les rafraîchissements offerts par nos hôtes, nous avons partagé un excellent repas concocté par les recevants. Placé en face de Bébert dont me moral est reparti à la hausse, j’ai pu, avec ses voisins de table profiter des analyses pertinentes de notre cheminot qui nous confiait qu’il allait prochainement abandonner sa micheline pour un TGV livré par Alstom pour effectuer le Brive-Tulle et retour dont il est coutumier. Qu’on se le dise !
HOMME DU MATCH
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